Ces femmes qui comptent

Pendant le salon, les Presses universitaires de Lyon vous proposent une rencontre autour d'Élise Luquin, lyonnaise issue du monde de la soierie et pionnière de l'enseignement commercial, avec Marianne Thivend, historienne et autrice de Ces femmes qui comptent. Le genre de l’enseignement commercial en France au XIXe siècle ! 
Lors de cette présentation en avant-première, Marianne Thivend nous raconte comment et par qui ont été mises en place les premières formations professionnelles pour femmes en France. En suivant Élise Luquin, elle propose d'entrer dans la fabrique scolaire, genrée, des métiers.
 

Conférence avec Marianne Thivend – le samedi 16 mars 2024 de 16h30 à 17h30 – Salon Le Magnifique Livre à la Chapelle de la Trinité (accès libre et gratuit). À l'issue de la rencontre, une séance de dédicace aura lieu sur le stand des PUL de 17h30 à 18h30.

Historienne, Marianne Thivend est maîtresse de conférences HDR en histoire contemporaine à l’Université Lumière Lyon 2 et rattachée au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA). Ses recherches portent entre autres sur la fabrique genrée des professionnels et des professionnelles, à travers l’histoire de leurs formations aux XIXe et XXe siècles. Elle a récemment publié avec Gérard Bodé et Stéphane Lembré Une formation au travail pour tous ? La loi Astier, un projet pour le XXe siècle (Classiques Garnier, 2022).

Les femmes ont toujours travaillé. Ainsi au XIXe siècle, elles sont présentes partout dans la sphère commerciale. Elles gèrent des manufactures, tiennent les comptes et s’occupent de la clientèle d’ateliers, de commerces de gros ou de détail. Elles sont épouses de, filles de ou veuves, mais aussi indépendantes et employées. Partenaires de l’économie familiale puis salariées, ces femmes qui comptent ont-elles été formées ? Par qui, de quelles façons, dans quels cadres et avec quels outils ?
 

Pour répondre à ces questions, Marianne Thivend suit les itinéraires de deux figures pionnières de l’enseignement commercial, Élise Luquin à Lyon et Marguerite Malmanche à Paris, et nous fait entrer dans l’univers des écoles et des cours du soir pour les filles et les femmes qu’elles ont contribué à développer à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Avec cet ouvrage à la rencontre de l’histoire du genre, de l’histoire de l’éducation et de l’histoire du travail des femmes, elle démontre que l’enseignement professionnel a permis à ces dernières de s’adapter aux mutations des marchés du travail et de développer leur capacité économique.