Contacts interculturels
Nous évoluons dans un monde où la diversité culturelle, l’altérité, les métissages sont de plus en plus reconnus. Mais ces sujets sont depuis un certain temps déjà au cœur de la réflexion historique. On étudiera successivement deux champs particulièrement révélateurs d’une approche interculturelle :
1. Chocs de religions
Les religions ont migré avec les hommes. Les missions chrétiennes, qui se sont particulièrement développées à partir de la conquête espagnole de l’Amérique, ont ainsi contribué à dessiner une nouvelle carte religieuse du monde. Actuellement, leur histoire est largement envisagée sous l’angle anthropologique de l’acculturation. On étudie comment des missionnaires partis d’Europe ont exporté en Afrique ou en Amérique un modèle religieux, mais aussi culturel : conception particulière de la famille, de l’éducation … Les populations « réceptrices » ont parfois résisté, mais elles ont souvent négocié, recomposé en fonction de leurs attentes. Des cultes métis originaux ont ainsi
émergé : le vaudou haïtien, que les occidentaux s’emploieront à stigmatiser à travers la figure mortifère du zombie, ou encore le rastafarisme jamaïcain, popularisé dans sa version simplifiée par Bob Marley.
2. Hommes et animaux
Les contacts entre les hommes et les espèces animales constituent des rencontres entre des mondes, des groupes, des individus différents, avec des attitudes, des sociabilités et des cultures différentes, qu'il faut aborder des deux côtés, hommes et animaux, pour appréhender les modalités, les réactions, les conséquences, pour bien comprendre. On abordera des exemples de groupes, comme la rencontre des recrues humaines et équines lors de la Grande Guerre, et d'individus : de la girafe parcourant la France, en 1827, à Consul, chimpanzé savant au zoo de Manchester en 1893-1895.