Mise à jour le 04 juil. 2022

Semestre 3
Edouard Lynch / Philippe Delisle

La place croissante des images dans les sociétés contemporaines conduit les historiens, familiers de la critique des textes, manuscrits et imprimés, à prendre en considération ces nouveaux supports et à proposer des modèles d’analyse et d’interprétation. Deux types de support sont présentés

La BD est un médium qui bénéficie d’un fort impact social et qui témoigne pour une part de l’idéologie des milieux dans lesquels elle est créée. Tintin, apparu dans un journal catholique de droite, s’affirme ainsi, à ses débuts, comme anticommuniste et colonialiste. Cependant, la BD échappe largement aux catégories habituelles : c’est une littérature mixte, qui mêle de manière inextricable images et textes, et une littérature « séquentielle », puisque les cases prennent tout leur sens dans un enchaînement. Elle constitue donc un objet particulièrement intéressant pour poser des questions de méthode. Que commenter, des images isolées ou des suites de cases ? Sur quelles sources complémentaires se fonder pour mieux contextualiser ? La réflexion s’articulera autour d’une étude du discours religieux et politique présent dans la BD « franco-belge » des années 1930-1960.

Les images produites par la télévision française depuis le début des années 1950 constituent un passage désormais obligé pour aborder l’étude de la seconde moitié du XXe siècle, grâce notamment à une conservation relativement exemplaire. Reste à savoir comment traiter ces images, comment les lire et comment les intégrer à une écriture historique « classique ». D’autant que ces images, sorties de leur contexte de production, peuvent être plus encore que des textes, en raison de leur forte expressivité, utilisées de manière très différentes, voir contradictoires.

Evaluation : commentaire d’une planche ou d’une séquence en rapport avec son sujet.